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Un truc de Dingue ! 260km en vélo-cargo DOUZE-CYCLES

Une idée folle qui n’aurait jamais du germer... Mais la mauvaise graine a la dent dure.
Douai (F-59500) et Seraing (B-4100) sont jumelée. Une délégation de l’association de cyclistes urbains de Douai (Droit D’Vélo douaisis) a décidé de s’y rendre à vélo pour y être présent le jour du départ. Moi et une amie avons décidé de faire le retour d’une traite. Un truc de vraiment dingue !

Après trois jours d’étapes tranquilles (80 ; 90 et 70km) pour rejoindre Liège depuis Douai, nous avons pris la route du retour au matin de ce mardi 07 Juillet vers 7:30. Les 100 premier km s’avalent à un train raisonnable, quoique un poil rapide pour du long cours (moyenne sup à 20km/h). Cet élan d’ardeur nous fera douter après 3/4 du trajet et rendra pénible la progression jusqu’aux 200km, après ce pallier toute douleur, toute sensation est annihilée (malheureusement toujours largement présente au niveau du fessier). Il ne restera qu’un but, rallier DOUAI.

Les 100 premiers km se font en longeant la Meuse. On découvre la caravane publicitaire en attente à Seraing sur la rue du Val Saint-Lambert. On est de l’autre coté sur le RAVeL. Malgré un VDF (Vent De Face) persistant, l’itinéraire est identique à ce que nous avons fait la veille, ceci jusque Namur. La caravane publicitaire nous dépasse à Andemme, ou nous prenons le café. On ne la regarde pas passer en entier, on a de la route à faire nous aussi. On ne verra rien de plus du TdF, à part plus tard dans la journée, les nombreux panneaux de circulation qui jalonnent giratoires, ronds points et terre-pleins centraux.

Les choses se compliquent au niveau de Charleroi. Je perd la trace GPS et on se fourvoie en continuant le long du canal principal, au lieu de contourner la ville vers le Nord et prendre le canal du centre...
Heureusement un cavalier blanc passait pas loin...
Cavalier Blanc en voiture Noire. Le mari de ma partenaire de route, commercial de profession, avait programmé une journée de prospection près de la frontière. Nous l’avons appelé à l’aide avec le reste d’énergie de nos téléphones. Après une mise au point de l’itinéraire nous nous somme mis en route, sur le route. Exit les berges du canal. Il était près de 19h et nous étions à peu près à mi parcours.

C’est donc avec une voiture ouvreuse que nous avons repris notre épopée. L’itinéraire calculé par le GPS automobile nous fait prendre le même itinéraire que l’étape du Tour de France de ce jour là. C’est donc sur cette route que l’on croise régulièrement les panneaux cités plus haut. Nous traversons de nombreux villages ou la fête relative au TdF se termine, on a droit à quelques encouragements, du moins au début, car au fur et à mesure de l’heure, les places se désertent, et les regards sont de plus en plus lointains (une bière à la main). Nous rechargeons nos gourdes dès que les occasions se présentent. Le coffre du Break a rapidement accueilli toutes nos fontes et sacoches. Moins lourds, on avancera pas plus vite, à cause du vent omniprésent. Nous combattons la fatigue, nous essuyons un orage, peut-être deux... Nous continuerons à rouler toute la nuit. Les noms des communes commencent à nous parler : Bouchain, Aniche ... Lewarde ! On est chez nous !
C’est vers 3h du matin que nous posons définitivement les deux pieds à terre à Douai, pour nous écrouler et dormir d’un repos bien mérité.